Amour en musique 24
– Qu'est-ce que j'ai dit, Benoit ?
– De ne penser… à rien… De te… laisser… faire… De te faire… confiance...
– Bien… Mon beau mystérieux… Alors… Tu ne penses plus à rien et tu… me laisses… faire...
– Ou… Oui...
Sans perdre de temps, Laura s'est remise illico presto à coller sa tête
contre mes fesses. Elle s'est remise à poser ses lèvres… et sa langue…
sur la peau qui relie mon sexe à mon anus. Sa langue était douce. Elle
n'était pas râpeuse comme celle d'un chat. C'était parfait.
– Hmmm… Mon Benoit… J'aime m'occuper de toi...
Elle soupira.
– Hmmm… Oui… Tu le sens, Benoit ?
Je gémis de plaisir pour toute réponse. J'étais incapable de formuler
une phrase cohérente, même ne fusse qu'un semblant de phrase. Je ne m'en
sentais tout simplement… pas capable.
– Réponds-moi !
– Laura… Laura...
Je haletais. Son ordre était cinglant comme un fouet qui claque. Comme
une claque lorsque l'on donne la fessée à quelqu'un. Cette coquine
mettait mes esprits en ébullition. Et quand elle me touchait… quand elle
me caressait… quand elle me léchait… elle n'arrangeait rien à
l'affaire. C'était même tout le contraire.
– Dis-moi… ce que tu ressens… Be…noit...
J'ai tourné la tête derrière moi, en direction de Laura. Je voulais la
regarder dans les yeux, dans ses beaux yeux, pour lui dire… ENFIN… tout
ce que j'avais envie de lui dire. C'était simple : je n'étais plus
moi-même. Je n'étais plus tout à fait moi, mais je n'étais pas un autre
non plus. J'étais… moi… Benoit. Un homme… l'homme dont Laura était
tombée amoureuse. Un homme… l'homme que Laura avait tout fait pour
séduire… et pour mener dans son piège d'amour et de sexe. Et elle y
était parvenue, Laura. Oh… oui. Très nettement. J'étais à elle.
– Je me sens… je suis perdu. J'aime ce que tu me fais, Laura...
Soupir.
– Tu fais ça si bien...
– Disons que… Hmmm… j'ai quelques années d'expérience, mon mystérieux… Et tu sais quoi, mon joli Benoit ?
– Quoi ?
– J'aime vous faire l'amour à vous, les hommes. J'aime vous rendre…
perdus, vulnérables, mais si beaux… J'aime, plus que tout, votre anus et
vous montrer que c'est pas du tout tabou qu'une femme… se l'approprie…
et l'honore...
– Laura...
– Mon Benoit… Moi aussi, tu vois, j'ai des fantasmés osés et…
inavouables que j'aurais pu refouler. Mais non. La sexualité, le sexe,
le désir font partie de moi. Comme j'ai pu te le dire tout à l'heure,
j'aime beaucoup… beaucoup le sexe.
– Chérie… Initie-moi… Fais-moi l'amour… Fais-moi… l'amour… comme tu en as envie… comme tu sais le faire...
– Benoit… Tu pouvais pas me rendre plus heureuse...
– Pourquoi, Laura ?
– Eh bien… Avant de te rencontrer, je savais que… que tu n'avais pas… ou
juste peu d'expérience… Mais je sais pas pourquoi… je me persuadais que
tu étais curieux… et que… tu cachais bien plus de choses que tu ne
voulais le montrer...
– Laura...
– Oui, Benoit ?
– Tu lis en moi comme dans un livre ouvert...
– Et… j'en suis fière… mon joli mystérieux… Mon Benoit…
– Laura...
– Oui, Benoit ?
– Tu m'excites tellement… Fais quelque chose… Tu ne peux pas me laisser
comme ça ! T'as pas le droit ! Regarde comme je bande ! Ça en est
douloureux...
– Quant à moi… je brûle de te lécher ton petit cul… Oh oui ! Et même si
c'est moi qui te baise, Benoit… C'est à ton plaisir… et seulement à ton
plaisir… que je pense...
J'ai poussé un petit gémissement de plaisir. Il faut dire que les mots
de Laura, que les actes de Laura m'excitaient au plus haut point.
J'avais beau m'y habituer petit à petit… Ses mots… ses gestes me
faisaient beaucoup d'effet. Cette nana, elle s'y prenait
parfaitement pour faire craquer un homme, le mener dans son lit, pour
qu'ils fassent l'amour et enfin… pour le faire jouir… après qu'elle ait
joui, elle.
– Tout ce que tu veux, je vais te le donner, mon Benoit… Et tu le sais.
– Lau… Laura… O… Occupe-toi de nouveau de moi… Continue… S'il te plaît… J'aime…
– Mon chéri…
Sa voix était douce. Quoique quelque peu tremblante, émue. Laura était émue ! Oh !
– Mon cœur… Mon Benoit… Tout ce que tu veux, je te le donnerai…
– Je crois que c'est bel et bien toi, la femme de mes rêves, ma jolie rousse.
– Qu'est-ce que tu veux dire, Benoit ?
– Eh bien… ce que tu me fais… tu m’inities… mes fantasmes, moi je pense
que ça aurait été tout simplement pas envisageable avec quelqu'un
d'autre.
– Hmm… Je suis pas tout à fait d'accord avec toi, Benoit, sur ce point.
Je connais des filles, moi, tu sais, qui sont un peu comme moi. Sarah,
chez qui nous sommes là, en est un parfait exemple. Comme tu sais, Sarah
est ma meilleure amie. Elle a beau ne pas être ma sœur, pour moi, elle
l'est. Elle est ma sœur de cœur. On se ressemble beaucoup. Bon… c'est
vrai… pas physiquement comme tu as pu voir sur les photos… Mais elle
comme moi, on est coquines, curieuses. Cochonnes dirait Romain. Quoique
lui… c'est pas le dernier non plus… Hihihi !
Elle retrouva son léger rire coquin que j'aimais beaucoup depuis que
l'on s'était rencontrés. On avait beau faire l'amour… On se parlait
d'abord et avant tout d'amour et de sexe. Et… nous n'en avions pas fini…
Et elle poursuivit sur sa lancée :
– Par contre… Tu aurais connu Sarah quand moi, je l'ai rencontrée… On
aurait dit un garçon manqué. C'était comme si elle s'en foutait des
garçons. C'était comme si son apparence et son pouvoir de séduction ne
lui importaient pas. Elle était secrète. Réservée. Elle rembarrait à
tout bout de champ les mecs qui tentaient de la draguer. Pour elle, ils
voulaient coucher avec elle, un point c'est tout. Alors que moi… bon… je
pensais pas qu'à ça, hein ! Mais… mon esprit était en ébullition depuis
la fin du collège. Je n'étais pas une fille facile, mais j'avoue que…
hmm… je pensais de plus en plus aux garçons… et au sexe. J'ai commencé à
me masturber à la fin du collège. Et quand j'ai eu seize ans, au moment
d'ailleurs où je l'ai rencontrée, Sarah, j'avais envie de passer une
partie de mes vacances à la mer, sans avoir mes parents derrière moi. La
solution qu'on a trouvé, c'était que je parte en colonie de vacances.
On s'est renseignés, et on a su que ma ville en organisait pour les
ados. Mes parents m'y ont inscrite. Et c'est comme ça que je me suis
retrouvée à Argèles sur Mer. Ah l'été de mes seize ans…
Elle soupira.
- Je le garde encore aujourd'hui dans un coin tout chaud de mon cœur et de ma tête parce que…
Elle se mit de nouveau à soupirer.
- C'est là que j'ai rencontré Sarah et qu'on a tout de suite accroché toutes les deux. D'ailleurs…
Elle posa un doigt sur le bout de ses lèvres, l'air songeur.
- Quand on y pense… Je suis étonnée que le courant ait passé
direct avec elle parce que vu comment elle était à l'époque… C'était pas
du tout la Sarah d'aujourd'hui. C'est Romain qui a révélé et
métamorphosé Sarah. Mais… à la colo… Sarah était différente à mes côtés.
Elle se confiait plus facilement.
– J'aimerais bien les rencontrer, tes amis, Laura. Tu m'as l'air super attachée à eux.
– Je le suis. Sarah est comme ma sœur. Et d'ailleurs… si tu es d'accord
mais… je pense que tu le seras, Benoit… La prochaine fois qu'on se
verra, Sarah et moi, tu m'accompagneras et tu les rencontreras. Et vu
que Sarah te connaît un petit peu vu que je lui ai parlé de toi, déjà…
– Qu… Quoi ? Sarah… me connaît ? Tu… Tu lui as parlé de moi ?
– Oui , mon Benoit… Elle sait qui tu es… Je lui parle beaucoup de toi,
en fait… Je t'ai même montré en photo, tu sais ? Sarah sait l'importance
et la place que tu as dans ma vie… dans mon coeur… dans ma tête. Et si
tu veux tout savoir, Benoit… Ok. Je dois beaucoup à Sarah. Lors de notre
colo à Argelès, c'est elle qui m'a curieusement encouragée à prendre
mon courage à deux mains et à parler à un garçon qui me plaisait
beaucoup. Lui aussi faisait partie de notre colo. Antoine…
Elle émit un énième soupir.
- Son corps… Ses yeux… Son esprit joueur et bon enfant… La puissance et la
virilité qu'il déployait… Il m'a séduite, c'est aussi simple que ça. Et
un soir, alors qu'on avait quartier libre à la fin de la colo et qu'un
bal avait lieu au camping où on était, Antoine m'a prise par la main et
m'a emmenée dans un endroit peu fréquenté, isolé du camping, ce soir-là.
Il m'a plaquée délicatement contre un saule et il m'a embrassée. Un
vrai baiser, comme les baisers d'amour dans les films au cinéma. Il
était doux. J'étais très à l'aise et j'avais confiance en lui. J'ai
beaucoup… beaucoup aimé ce baiser. Antoine me plaisait beaucoup. Et…
j'avais chaud… si chaud… Je me suis rendue compte que j'étais excitée.
J'ai alors pris la main de Antoine et je l'ai entraîné avec moi. On est
sortis du camping et on est allés vers une dune où l'on s'était rendues
avec Sarah un coup. Personne n'y allait, on avait remarqué. Arrivés à la
dune, j'ai enlacé Antoine et je l'ai serré tout contre moi. Je lui ai
pris les mains et je les ai posées sur mes seins. Il a… beaucoup aimé
ça. Du coup, j'ai abaissé les bretelles de ma robe. J'avais fait exprès
de ne pas mettre de soutien-gorge. Tout s'est précipité. Mes seins… Mon
corps… Ses lèvres… Sa langue… Ses mains… Ma bouche… Mes yeux… Ses yeux…
Son corps… Nos langues… L'excitation… Les bruits que l'on faisait… Le
plaisir... Les caresses… Les baisers… Les préliminaires… Il m'a
caressée… Il m'a embrassée… Il m'a léchée… Il m'a mis ses doigts en moi…
Il a fait en sorte que je me sente bien. Ça, il faut lui reconnaître.
J'ai eu un peu mal quand il a glissé son sexe en moi. Ça a été un
mélange d'agréable et de désagréable quand il s'est allongé sur moi et
qu'il m'a fait l'amour. Par contre… il veillait à ce que j'aie du
plaisir. Il m'embrassait. Il me léchait le cou. Il me caressait mon
clito. Il me disait des mots doux trop mignons, et ça, j'ai beaucoup
aimé.
Elle a… encore… poussé un soupir.
-- Bon d'accord… j'ai pas joui mais j'avoue que ça a été une bonne première fois dans l'ensemble.
– Je comprends mieux à présent ton penchant pour le sexe et les plaisirs de la chair, Laura…
– Antoine a éveillé en moi le goût du plaisir et ça ne m'a plus jamais quittée.
– T'as toujours été comme ça ?
– Alors…
Elle reposa son doigt sur ses lèvres et elle eut de nouveau cet air songeur.
-- Pour être tout à fait honnête avec toi, chéri, oui… Comme je te l'ai
dit, ça ne m'a jamais quittée… Bon… je suis tombée sur des bons coups,
souvent. Mais il a pu m'arriver de coucher avec des types qui pensaient
qu'à leur plaisir, qui me touchaient n'importe comment mais qui
m'écoutaient pas. Attention ! J'étais consentante, hein ! Physiquement,
ils me plaisaient, ils m'excitaient. Mais leur comportement une fois au
lit, en plein acte… C'était tout simplement psychologique : je
n'arrivais pas à jouir. Mais bon… c'est du passé. Désormais, c'est toi
qui es dans mon lit. Oui… Benoit…
Elle se pencha et s'allongea presque sur moi. Elle déposa ses lèvres
mouillées, gonflées sur les miennes, et elle me donna un baiser.
- C'est toi qui es dans ma vie.
– Et… en ce qui me… concerne ?
– En ce qui te… concerne ?? Que veux-tu dire, mon amour ?
– Eh bien.. Tu as dit que tu devais beaucoup à Sarah… Même en ce qui me concerne, alors ?
– Benoit… Mon Benoit… Comme tu sais… J'aime beaucoup votre groupe.
J'aime en particulier te regarder jouer, toi. C'est comme ça que je me
suis mise à plus te regarder, toi. Et c'est comme ça que tu as commencé à
occuper mes pensées, Benoit. Je ne pensais plus qu'à toi. C'est simple :
il n'y avait plus que toi. Le hic, c'était que…
– Que… ?
– Je savais pas comment faire pour t'aborder sans que tu aies peur et
que tu t'enfuisses, chéri. Je voulais pas que tu m'échappes, Benoit. Tu
étais à moi, pas à quelqu'un d''autre, un point c'est tout. Je voulais
tout simplement pas qu'une autre fille fasse main basse sur toi. Ça, je
l'aurais pas supporté, j'en suis sûre. Je me connais bien, tu sais ?
Déjà, rien qu'en vous écoutant sur scène… Les paroles de vos chansons…
Quand je vous écoute, je sais pas pourquoi mais… je m'imagine que c'est à
moi que ces paroles sont adressées. Tu comprends ça, mon amour ? Et… je
vais être honnête, Benoit, tant qu'on y est ! Il m'est arrivée plus
d'une fois d'être jalouse en voyant et en écoutant brailler ces filles
dans le public.
– Ah ouais ?
– Je savais que c'était toi qui écrivais ces paroles, mon mystérieux. Et
vu que je m'imaginais que c'était à moi que tu t'adressais… Je le
supportais pas.
– Laura… Si j'avais su… Si… j'avais… su…
– Mon Benoit… Mon cœur… Ce n'est rien. Aujourd'hui, nous sommes enfin ensemble. Et… tu es à… moi… C'est tout ce qui compte.
– Il n'empêche…
– Benoit… Je me permets de te rappeler que tu me connaissais pas du tout à ce moment-là. Comment t'aurais pu savoir… ?
– …
– C'est ta nature romantique qui parle là, mon cœur. Et ça me touche. Tu
es comme sur scène quand tu joues de tes claviers ou quand tu chantes…
Et ça, c'est ce qui m'a touchée.
– Mais tu en voulais plus…
– Je pouvais pas te laisser m'échapper, Benoit. C'était juste pas
possible, ça. Il fallait que je fasse quelque chose. Il fallait que je
vienne te voir et que je te parle. Mais, et là, tu te connais, Benoit…
Si je n'avais pas marché sur des œufs, je pense que tu te serais braqué.
Tu aurais pris peur et j'aurais pas eu la moindre chance alors. Ça, je
pouvais pas me le permettre, tu comprends ? J'aurais pas supporté de
perdre tous mes espoirs avec toi, Benoit. Tu es devenu petit à petit
important dans ma vie. Mais… j'en voulais bien plus… Je TE voulais. En
en fait… C'est en parlant un soir avec Sarah que j'ai décidé d'agir. Je
savais qu'il fallait que je fasse un pas décisif vers toi, mais en même
temps… j'osais pas… j'avais peur. Ce qui est quelque peu paradoxal quand
on sait comment je suis. Sarah m'a encouragée. Elle a été claire, nette
et précise, et elle m'a mise en face de mes responsabilités. Soit je
bougeais enfin et j'avais une chance sur deux pour attirer ton attention
et je pouvais alors espérer même plus si affinités il y avait entre
nous… Soit je restais sans rien faire et une autre aurait attiré ton
attention. Je m'en serais mordue les doigts pour un bon moment étant
donné que je pensais constamment à toi. C'est comme ça que, ni une ni
deux, j'ai pris mon courage à deux mains et que j'ai fait la route
jusqu'à Montpellier. Je savais que vous alliez y donner un concert.
Comme de par hasard, je savais que Romain et Sarah avait booké depuis un
certain temps ce week-end à Marseille. C'était l'occasion parfaite.
C'était là ou jamais. Et… tu me prouves en ce moment même que j'ai eu
raison. C'est même, je dirais, l'une des meilleures décisions que j'ai
jamais prises dans ma vie. Benoit… Je t'aime.
– Oh… Laura…
– Et tout ce qu'on a vécu tous les deux jusqu'à présent… c'est ce que je vis de plus beau depuis Antoine...
– Moi aussi, a… vec toi...
– Mon joli Benoit…
Une fois encore, elle poussa un soupir. J'aimais beaucoup ça, l'entendre
soupirer. Ça me faisait un… je-ne-sais-quoi. De toute manière, j'aimais
vraiment ça, l'entendre, Laura.
– Laura…
– Oui, mon amour ?
– Ça va te paraître idiot comme question, mais…
– Y'a aucune question d'idiote ou d'inutile, tu sais ? Pose-la moi, ta question.
– Comment t'as su que j'étais vierge et que j'avais tous ces désirs ?
– Question intéressante, là, mon mystérieux. Très… intéressante… Comme
j'ai pu te le dire, Benoit, dès que je suis tombée sur votre groupe,
j'ai accroché. Votre musique… Vos… TES paroles romantiques, que ce soit
en anglais ou en français… Ça m'a beaucoup touchée. Tes yeux qui se
ferment de temps à autre quand tu chantes… Ta voix qui n'est pas assurée
par moments… J'en ai conclu qu'il y avait de la mélancolie et de la
faiblesse chez toi. Me demande pas pourquoi… C'est l'image que je me
faisais de toi. Pareil pour le fait que tu étais vierge… Et quand vous
êtes sur scène ou backstage… c'est vrai que le public… les filles…
crient, hurlent le prénom des trois autres. Le tien… moins. Je pense que
tu es… moins… «sexy» à leurs yeux. Attention ! C'est absolument pas
réducteur ce que je dis, hein ! Juste un constat. Un constat injuste, je
te l'accorde. Mais un constat qui joue en ma faveur parce que voilà. Tu
es à moi maintenant. Aucune autre nana mettra la main sur toi
désormais, chéri. Je te le promets.
– Je veux que tu profites de moi, Laura. Entièrement corps et âme… et sexe…
– Oh… oui, mon Benoit. Et je compte encore en profiter.
Il y eut ensuite un infime laps de temps où pas un mot n'a été prononcé.
On en a profité pour reprendre notre souffle. Il faut dire que les
événements se précipitaient, s'enchaînaient, se succédaient et… il est
vrai que nous ne nous laissions pas de répit. Cette première nuit… Notre
première nuit d'amour nous importait tellement. Nous ne voulions pas en
perdre la moindre miette, et comme il est vrai que le temps passe si
vite… Laura et moi, nous comptions en profiter sans nous poser la
moindre question.
Jour 1 de Louane…
On se regardait sans arrêt. On ne se quittait pas des yeux. On n'en
avait pas envie de toute façon. On était trop bien pour abandonner ce
contact visuel intense… et délicieux. Nous nous sentions seuls au monde.
On se faisait tout ce qui nous passait par la tête. C'était ce dont
nous avions envie, elle comme moi, elle et moi. Et tout ce que nous nous
faisions… C'était… bon. Trop… bon. Cette nuit… Notre première nuit
d'amour était si belle. Si douce. Si intense. Si sensuelle. Si érotique.
Je comprenais mieux à présent pourquoi on a l'habitude de faire tout un
plat de la première fois. Moi-même… bon… d'accord… J'avais tellement
fantasmé auparavant sur ma première fois : où elle aurait lieu… à quel
moment… comment et qui serait la fille à qui j’offrirais ma virginité…
Et là… nous y étions. J'y étais. À Montpellier. En pleine nuit. Avec
Laura.
– Benoit…
– Laura…
– À présent… Si on reprenait là où s'est arrêtés… ? T'en dis quoi ?
– Hmmm… Je dis que… je suis du même avis que toi, ma jolie rousse…
– Je crois… que… que… je n'ai pas besoin de te dire ce que tu dois faire…
De nouveau, elle a utilisé son grain de voix sexy… et énigmatique pour
s'adresser à moi. Il y avait une chose que j'avais remarqué à ce sujet :
quand Laura s'exprimait de cette manière, j'avais le sentiment qu'elle
cherchait à ce que je sois… encore et toujours… sous son emprise. Quand
elle s'exprimait de cette manière, à mes yeux, c'était sa façon à elle
de continuer de prendre le dessus sur moi pour m'initier… mais aussi
pour me dominer et ainsi me faire ce dont elle avait envie, plus que
tout.
Lover on the Line de N*Euro
Elle me l'avait dit, Laura… Ça lui faisait un… je-ne-sais-quoi que je
sois à quatre pattes. Vulnérable. Dominé. À sa merci. Ça l'excitait.
Je me suis donc remis dans cette position qu'elle affectionnait, en levrette.
– Bien, mon mystérieux… À présent… Tu es de nouveau à moi… Et tout ce
que tu veux, je te donnerai… Je te le promets, mon Benoit...
- Be... noit... Ah...
J'étais attendri, et ce, à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour
parler. C'était aussi simple que ça. Laura me mettait hors de moi, Laura
me rendait fou d'elle.
- Tu me rends si folle de toi, Be... noit.
Si elle continuait dans cette voie, à me parler comme elle le faisait,
j'allais ne plus répondre de rien. Si j'étais déjà un homme perdu,
vaincu, qu'est-ce que ce serait quand elle ferait définitivement main
basse sur moi et qu'elle me ferait l'amour, une fois pour toutes ?
- Mon Benoit... J'ai le cœur qui bat la chamade. C'est toi qui fais
battre mon cœur, mon chéri. Il bat si fort. J'aimerais que tu le sentes
battre contre tes doigts. J'aimerais que tu l'entendes battre contre
ton oreille.
- Tu es si sensuelle, Laura.
- Hmmm... Je sais, mon amour. Mais quand je rencontre un homme qui me
rend folle et qui me fait perdre la raison, j'aime l'être. Sen... su...
elle... J'aime l'idée que tu goûtes et que tu jouisses enfin de ma
sensualité, mon mystérieux.
- Laura...
- Mon beau mystérieux... Tu me rends folle. T'as même pas idée. J'ai
chaud. Je sens le feu... ce feu de l'amour... du désir... du sexe...
brûler en moi. Et c'est toi qui fais battre et brûler mon cœur, chéri.
J'avais jamais connu ça, à ce point.
- Lau... ra...
- Ben... oit...
Nouveau soupir de Laura. Un de plus. Un parmi les nombreux qu'elle a
poussé depuis que l'on s'était rencontrés. Laura me faisait craquer très
nettement, définitivement.
- Mon chéri... Mon beau chéri à quatre pattes... Tu m'émoustilles! Tu
irradies ! Tu es très beau, mon amour... et j'ai toujours autant envie
de toi. J'ai envie de ton cul, mon cœur...
- Il est à toi, Laura. Tu le vois, n'est-ce pas, qu'il est à toi?
- Benoit... Ce que je vois... C'est que tu es à quatre pattes et que je suis sur le point... de te faire l'amour...
Elle a ponctué ces mots en posant des mains délicatement sur mes fesses
et elle a rapproché sa tête de mon postérieur. Sa bouche était en
première ligne. Ses lèvres cerise se sont doucement posées sur ma fesse
gauche. J'ai tout de suite senti après ses mains qui délaissaient mes
globes en termes d'attouchements et de caresses. Ses mains, elles se
sont remises à les écarter, mes globes. À les rendre et à les maintenir
grands ouverts.
- Mon amour... J'en ai connu des culs... des anus. Mais le tien... C'est
pas pareil. Non... Là... Je suis amoureuse. A... mou... reu... se. Je
suis si amoureuse de toi, joli mystérieux. Je t'ai dans la peau. Tu peux
pas imaginer à quel point. Tu es comme une drogue, Benoit. Tu... ES...
MA... drogue. C'est aussi simple que ça.
I Know what You Want de Busta Rhymes et Mariah Carey...
- Ton anus... Il est si beau, mon Benoit. Il n'a pas encore éclos mais
j'en ai déjà grave envie. Tu vois comment je porte mes lèvres... et ma
langue... sur tes fesses ? Eh bien... Je te promets que je serai aussi
douce avec ton petit trou, mon chéri.
- Laura...
- Mon Benoit... Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je me sens bien. Je suis... détendu.
- Tu m'en vois ravie, mon amour. Tu peux pas savoir à quel point mon cœur bat dans ma poitrine. C'est fou! Mes fantasmes les plus
inavouables sont en train de devenir réalité avec toi.
- J'ai vraiment envie d'y goûter à ces plaisirs. Avec... toi, ma jolie
rousse. Depuis le temps que je fantasmais sur ça... Qu'une fille prenne
les devants et qu'elle me lèche mon cul...
Je n'ai pas terminé ma phrase. J'ai soupiré.
- Mon Benoit... Comme je te l'ai dit quand on était dans la voiture et
que je te suçais... Je suis honorée d'être ELLE, cette femme qui te fait
découvrir cette belle chose qu'est le sexe. J'en suis fière. Tu
t'imagines pas à quel point je me sens belle et désirée quand tu me
parles et quand tu me regardes, Benoit. Tu n'as pas idée de l'effet que
tu me fais, Benoit. Mon Benoit... Je sais maintenant que j'ai jamais été
amoureuse comme je le suis de toi. Mon Benoit... Je t'aime.
- Ma Laura... Tu me rends tellement fou, toi. Je croyais que c'était
trop tard et que je tomberais plus jamais amoureux. J'avais tort. Parce
que tu as débarqué dans ma vie. Tu es là. Dis-moi que toi non plus, tu
n'es pas un rêve, Laura.
Non. Laura était tout sauf un rêve. Elle était tout entière et elle se
lovait contre moi. Son ventre et sa poitrine ronde et lourde me
touchaient et me caressaient. Ça ne faisait plus l'ombre d'un doute :
Laura se servait de son corps et de toutes les possibilités qu'il lui
offrait en cadeau pour me faire succomber... et pour me faire jouir.
- Benoit... Tu n'as pas joui, je sais. Tu VAS jouir, je te le promets et
c'est MOI qui vais te faire jouir. Ce sera le plus bel orgasme que tu
n'aies jamais eu. Je ne demande que ça... Que tu jouisses... Ton
sperme... En moi... Sur mes gros seins... Dans ma... bouche... Je te
ferai éjaculer comme tu en auras envie. Je te le promets, mon chéri.
- Laura... Je ne demande que ça...
- Mais... Car il y a un "mais", mon amour... Tu vas me donner ton anus, mon mystérieux. Je suis loin d'en avoir fini avec toi.
Aussitôt dit, aussitôt fait... Laura s'est tue et a reporté son
attention sur mon postérieur. Mes deux globes dodus écartés, elle avait
plus que jamais mon fruit mûr intime à portée de sa bouche. Elle tâtait,
palpait mes fesses avec douceur. Et au moment où je m'y attendais le
moins, Laura m'a pris par surprise et me porta l'estocade : mon anus
était une fois pour toutes la cible de ses coups de langue coquins.
Love Sex Magic de Ciara et Justin Timberlake...
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